La crise sanitaire ne justifie ni ne permet pas tout.

Nous vivons une période historique ……… par la force des choses, les rues se sont vidées et nous avons vécu enfermés, isolés parfois, sans les liens sociaux qui font beaucoup pour le tissu humain de notre communauté.

Enfin le « déconfinement ». Certains redoutent la rentrée des classes, la reprise des examens médicaux, les voyages en transports en commun, …….. D’autres se réjouissent du retour des regroupements familiaux ou amicaux, mêmes s’ils restent limités

La crise sanitaire impacte nos institutions, « nous sommes en guerre » insiste le président de la république ; pour autant on peut prendre exemple sur la solidarité des bénévoles et des associations qui œuvrent souvent dans l’ombre pour le bien de tous et faire perdurer la démocratie au sein de la commune, du département. Démocratie qui passe aussi par la circulation d’informations sans but électoraliste.

Il est nécessaire d’assurer une continuité de fonctionnement de nos institutions, tel est le sens des ordonnances liées à la pandémie et des décisions qui ont suivies.

Pour autant, malgré les dispenses de consultation obligatoire sur la très large majorité des décisions à adopter en séance du conseil municipal, le législateur dans son infinie sagesse n’imaginait pas ce qui pouvait en découler. Notamment lorsque le maire et l’équipe en place ont adopté une méthode de gestion antidémocratique depuis plusieurs années.

À Itteville, au-delà des pouvoirs et délégations octroyés au fil des années au maire, pouvoirs qui lui permettent, par exemple, de décider seul d’emprunts importants et d’administrer la commune à grand renfort de décisions qui ne sont présentées en séance de conseil municipal qu’à posteriori ; l’application des textes se traduit par une absence totale de communication vers les élus de l’opposition. Seules quelques informations circulent sur les sites officiels de la mairie, on en apprend d’ailleurs davantage, et plus particulièrement, sur la page personnelle du candidat A.Spada à sa réélection.

La décision de maintenir fermées les écoles aurait pu être présentée aux élus (même si la loi/ordonnance permet de se dispenser de cet effort de brève justification ou explication). De même, les orientations budgétaires, les décisions d’investissement aux impacts financiers importants exigent d’être communiquées à minima, surtout lorsqu’on peut se permettre de reconduire les budgets 2019 sans obligation. Pour rappel, le budget primitif 2019 prévoyait 9,4 M€ en fonctionnement et 11,6 M€ en investissement.

Notre édile actuel aime rayer de la carte ce qui faisait encore l’histoire récente de notre village pour construire encore et encore, sans prendre en compte les aspirations de la population, le cadre de vie ni les impacts sur l’écologie ……… à part en période électorale ! Nul besoin de beaucoup d’imagination pour augurer de ce qu’il peut faire en toute liberté avec de tels budgets.